La victoire à l'arraché de Martine Aubry pour le leadership du Parti socialiste, contestée par sa rivale Ségolène Royal, révèle une fracture au sein du premier parti d'opposition dont se félicite l'UMP.
Plusieurs élus ou responsables du parti majoritaire avaient tablé sur un faible écart entre la maire de Lille et la présidente de la région Poitou-Charentes : "ce serait pour nous le meilleur des scénarios", ont confié plusieurs d'entre eux peu avant la clôture du scrutin.
"A 50/50, le PS est encore plus difficilement gouvernable, et les plaies seront plus difficiles à panser", estime un cadre du parti majoritaire.
L'UMP vote Royal
Quant au choix de la personne? On ne cachait pas à l'UMP sa "préférence" pour Ségolène Royal, une "adversaire plus facile à battre" en 2012, rappelant qu'elle avait réalisé en 2007 le plus mauvais score, dans un duel gauche droite, depuis celui de François Mitterrand en 1965.
"Pour les socialistes, le meilleur premier secrétaire, c'est Martine Aubry", tranche le député Benoist Apparu, pour qui elle incarne une opposition "plus forte et plus structurée, et aura une majorité pour elle au sein du parti".
Mais "elle a aussi un problème d'image et n'empêchera pas Royal de continuer à jouer sa petite musique", nuance Pascal Perrineau, directeur du Cevipof (centre de recherches politiques de Science Po).
"Peu importe le leader, l'une aura besoin de l'autre, et ça promet de grande