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Libération

La victoire d'Aubry contestée

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Malgré les 42 voix d'avance de sa rivale, Ségolène Royal entend "ne pas se laisser faire" et réclame un nouveau vote. Aubry refuse. Hollande va convoquer le conseil national.
(Reuters)
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publié le 22 novembre 2008 à 12h18
(mis à jour le 22 novembre 2008 à 12h48)

Martine Aubry, élue sur le fil du rasoir à la tête du PS dans la nuit de vendredi à samedi, voit ce résultat radicalement contesté par sa rivale Ségolène Royal, qui a juré qu'elle ne "se laissera pas faire", plongeant le parti dans une crise ouverte.

La maire de Lille a obtenu 50,02% des 134.784 suffrages exprimés, soit 42 voix d'avance sur l'ex-candidate à la présidentielle, qui a aussitôt exigé un nouveau vote jeudi prochain.

"Cela n'a pas de raison d'être", a répliqué Martine Aubry, tandis que les deux camps évoquaient des soupçons de fraude.

"Contestations normales"

François Hollande, 1er secrétaire sortant d'un parti désormais coupé en deux, a jugé "normales" ces "contestations" au terme d'une "élection aussi serrée", et convoqué le Conseil national du PS "en milieu de semaine prochaine".

Cette instance examinera "toutes les voies de recours possibles", mais elle seule, a-t-il souligné, pourra "dire si ce vote doit être validé ou si d'autres procédures doivent être envisagées".

Ségolène Royal, qui est minoritaire au Conseil national, avait choisi de