L’élection pour désigner la nouvelle chef du PS a sombré dans l’affrontement, les partisans de Martine Aubry et de Ségolène Royal revendiquant chacun la victoire et dénonçant de possibles fraudes.
La direction du Parti a de son côté annoncé dans la nuit de vendredi à samedi ne pas être en mesure d'annoncer les résultats d'un scrutin «extrêmement serré» et contesté, appelant les deux camps à s'abstenir de «déclarations intempestives».
Alors que le camp Royal avait initialement prédit sa «nette victoire», les partisans de Mme Aubry ont ensuite revendiqué la leur.
«A la minute où je parle, Martine Aubry est en tête, elle ne peut plus être battue», a déclaré peu après 00H30 samedi le député Claude Bartolone, donnant 50,28% pour la maire de Lille contre 49,72% à Mme Royal, sur la base de résultats complets, hors département du Nord, acquis à Mme Aubry, et Guadeloupe.
Manuel Valls, un des lieutenants de Ségolène Royal, a immédiatement répliqué en contestant «de la manière la plus ferme» les résultats du Nord. «La victoire de Ségolène Royal est quelque chose d'inéluctable», a-t-il lancé peu avant 02H00.
«Comme les combinaisons d'appareil n'ont pas suffi, c'est dans les urnes, et de quelle manière, qu'on essaie» de «voler la victoire», a-t-il ajouté en référence à l'échec des adversaires de Mme Royal à s'unir lors du congrès de Reims la semaine dernière.
Le camp Royal avait initialement évoqué une «nette victoire<