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Libération

La droite savoure l’implosion socialiste

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Nicolas Sarkozy, qui se dit «estomaqué», prévoit une crise durable entre Royal et Aubry.
publié le 24 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 24 novembre 2008 à 6h51)

Entre incrédulité, ravissement et larmes de crocodile, la droite assiste éberluée à la bataille pour le contrôle du PS. A commencer par Nicolas Sarkozy, qui n'en perd pas une miette. Sa thèse, selon l'un de ses principaux conseillers, est que «le PS finira par refaire son unité, et qu'il faut profiter du vide car cela n'aura qu'un temps». Lui qui a connu des duels fratricides à droite, comme ceux entre Chirac et Balladur ou plus récemment avec Dominique de Villepin, s'est dit «estomaqué par l'intensité du combat».

«Sceptique».Pour l'heure, le chef de l'Etat reste «très sceptique» sur l'éventualité d'une recomposition politique rapide qui verrait une partie du Parti socialiste s'allier au Modem de François Bayrou, et l'autre partir vers une gauche plus radicale. Et, comme tous ceux qui connaissent bien le leader centriste, il ne voit pas de cohabitation possible entre lui et un tempérament comme celui de Ségolène Royal.

Seule certitude, la présidente de Poitou-Charentes reste pour les stratèges sarkozystes «une meilleure adversaire» que Martine Aubry. L'Elysée juge Ségolène Royal «informe, comme une sorte d'édredon avec qui on ne peut pas se confronter, car elle avance sur des terrains irrationnels». Pour une élection présidentielle, les proches du Président estiment que cela constitue un handicap insurmontable dans l'opinion, mais qu'en période de crise «un tel positionnement populiste peut faire mouche».

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