Ce sera finalement Martine Aubry. Et avec 102 voix d'avance, et non plus 42. La commission de récolement, chargée d'examiner les contentieux sur le vote pour le poste de premier secrétaire, a rendu son rapport. Aubry gagnante, malgré «les 24 contestations et demandes de vérifications», soulignées par le sénateur royaliste David Assouline. Ce rapport, le conseil national, où les partisans de Ségolène Royal ne représentent que 30%, l'a adopté largement.
Une «force de transformation à l'intérieur du PS»
Ségolène Royal prend acte du résultat. A contre coeur. «L'heure est à l'unité et au rassemblement», admet-elle, tout en glissant, à deux reprises avec le sourire: «Nous avons convaincu la moitié du PS, peut-être plus». Mais si elle laisse filer cette manche, le match n'est pas joué. Les royalistes soutiendront les choix de la direction conformes à leurs idées. Et seulement ceux-là. Si les décisions de Martine Aubry et son équipe ne vont pas dans leur sens, «nous essayerons de convaincre la direction» de changer d'avis, avertit Royal devant les caméras, après le conseil national. Elle compte bien continuer «le travail, avec (ses) réseaux» et son «groupe extrêmement solidaire» pour être une «force de transformation à l'intérieur du PS».
Quelques minutes avant, Vincent Peillon appelait encore à un nouveau vote des militants, tout en sachant que «probablement cette proposition ne (serait) pas retenue.»