Les rumeurs de remaniement sont de saison. Elles énervent les ministres, affolent ceux qui rêvent de les remplacer et passionnent certains commentateurs. Même si chacun sait que la plupart des hypothèses finiront au cimetière des spéculations… «La caractéristique des remaniements, c'est qu'ils surviennent quand on s'y attend le moins», confiait François Fillon jeudi, en marge de son déplacement au Liban. A l'Elysée, on confirme qu'aucune décision n'est prise. En pleine crise, le chef de l'Etat fait savoir qu'il a d'autres chats à fouetter.
«Nouveau souffle». Si les rumeurs ont repris leur manège, c'est que Nicolas Sarkozy a garanti le statu quo jusqu'à la fin de la présidence française de l'Union européenne, dans un peu plus d'un mois. Toutes les options restent ouvertes : simple ajustement technique pour remplacer le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, partant fin décembre ? Remaniement de grande ampleur pour constituer le gouvernement de crise qui doit accompagner la «refondation du capitalisme» ? En toute hypothèse, Nicolas Sarkozy peut agir dès janvier ou attendre le début de la campagne pour les européennes de juin 2009 ou encore, plus classiquement, remanier après ce scrutin.
A mi-mandat, un remaniement serait censé donner «un nouveau souffle» à l'exécutif, expliquent les stratèges de la majorité. Cette ambition paraît difficilement compatible avec l'exercice du pouvoir constaté depuis dix-huit mois. Si les