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Libération

Fronde de choc de députés UMP contre le travail dominical

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Majorité. Le groupe a retoqué, hier, une nouvelle version du texte.
publié le 26 novembre 2008 à 6h51

Nicolas Sarkozy le libéral, corrigé par sa majorité. Le chef de l'Etat s'était imprudemment fait fort de donner à ceux qui le souhaitent «la liberté» de travailler le dimanche. Dans les Ardennes, le 28 octobre, il avait invité les parlementaires à se saisir «sans tabou» de cette question. Et c'est effectivement «sans tabou» que de nombreux élus UMP ont refusé deux versions de la proposition de loi préparée par le député Richard Mallié.

Hier soir, lors d'une réunion du groupe UMP à l'Assemblée nationale, plusieurs élus hostiles au travail dominical ont exigé de nouvelles corrections à la proposition de loi. Présenté par son auteur comme une «solution de compromis», ce texte était pourtant déjà largement amendé par rapport à une première version, présentée en avril dernier. Mallié propose d'autoriser les magasins à ouvrir le dimanche dans les zones touristiques et dans les «unités urbaines» de plus d'un million d'habitants (Paris, Lyon, Marseille et Lille).

A l'initiative du député des Côtes-d'Armor Marc Le Fur, une soixantaine de députés de la majorité ont signé la semaine dernière une tribune contestant l'intérêt économique et soulignant les dangers sociétaux de cette mesure. Surpris par l'ampleur d'une fronde qu'il n'avait pas vu venir, le chef du groupe, Jean-François Copé, a peu apprécié de la découvrir vendredi dans les colonnes du Figaro.

Devant les députés UMP, François Fillon a rappelé, hier matin, que cette réforme faisait parti