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Libération

L’UMP ne tire plus sur l’ambulance

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Sarkozy veut rester à l’écart des affaires du PS.
publié le 27 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 27 novembre 2008 à 6h51)

Changement de ton à l'UMP. Mardi, le parti majoritaire prenait «acte de la victoire sans gloire de Martine Aubry, obtenue dans la division et la violence des affrontements». Un communiqué presque sobre au regard de ceux qui l'avaient précédé, l'inénarrable porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre s'étant jusque-là plu à gloser quasi quotidiennement sur l'«implosion» (23 novembre) et la «haine inexpugnable» au sein d'un PS obligé de «choisir entre le retour vers le passé avec la dame des 35 heures ou la fuite dans l'inconnu avec la candidate de nulle part» (21 novembre).

C'est que Nicolas Sarkozy a sifflé la fin de la récré. Mardi soir à l'Elysée, le chef de l'Etat a réitéré aux dirigeants de son parti la consigne qu'il avait passé cinq jours plus tôt aux sept ministres estampillés les plus politiques du gouvernement : «On ne fait pas de commentaires sur le PS. C'est leur problème pas le nôtre.» Du coup, Frédéric Lefebvre se déchaîne sur d'autres fronts (la conférence euro-africaine, le piratage musical…), et les députés UMP retrouvent une sérénité toute républicaine pour parler de leur meilleur adversaire. «Il ne faut jamais se réjouir devant ce type de désordre, prévient Alain Gest (UMP, Somme). On ne sait jamais ce qui peut en sortir. Cela peut faire le jeu de Bayrou.» Le député (UMP) du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle renchérit : «Je ne sais pas si Martine Aubry parviendra à moderniser le PS, mais je le souha