Avec 2 millions de chômeurs, une croissance quasi nulle et des plans sociaux quotidiens, l'heure est au colmatage. Nicolas Sarkozy a confirmé hier devant le congrès de l'Association des maires de France (lire page 13) qu'il allait annoncer la semaine prochaine un «ambitieux plan de relance» pour l'économie française. En attendant, le chef de l'Etat sera ce matin à Meaux, en Seine-et-Marne, pour présenter des mesures destinées à soutenir l'un des secteurs clé de l'économie touchée de plein fouet par la crise : la construction et le logement.
Il veut vérifier sur le terrain que son opération, annoncée le 1er octobre, de rachat de 30 000 logements prévus mais non construits par les promoteurs, pour cause de crise, démarre bel et bien. Accompagné de Christine Boutin, la ministre en charge du dossier, le chef de l'Etat doit par ailleurs remettre en perspective dans un discours les grands axes de la politique du logement et proposer de nouvelles mesures concrètes pour endiguer le fort ralentissement de l'activité dans le bâtiment. Avec 1,2 million d'emplois directs dans ce secteur, il y a urgence.
Peu coûteuses. Pourtant le budget du ministère du Logement a été amputé de 850 millions dans la loi de finance 2009. Pour tenter de dépasser cette contradiction mal assumée entre priorité affichée et réalité budgétaire, Sarkozy va dégainer quelques mesures peu coûteuses qui constitueront d'abord des manques à gagner pour l'Etat ou les organismes prêteurs comme l'ex