MARSEILLE, de notre correspondant
Le président du conseil général des Bouches-du-Rhône a soutenu «Ségolène», mais il est prêt à travailler avec «Martine» : Jean-Noël Guérini joue, comme toujours, le pragmatisme. «Pour moi, l'urgence, ce n'est pas 2012», explique-t-il à Libération. Histoire de prendre ses distances avec Ségolène Royal. Depuis dix ans, l'homme fort du PS dans les Bouches-du-Rhône avait toujours su se placer du côté du manche. Pour la première fois, il fait partie du camp des perdants. A l'ex-candidate à l'Elysée, il a apporté, dans le combat au sein du PS, tout le poids de sa fédération, qui a voté à chaque fois à 70 % pour elle, en toute spontanéité bien sûr. Qu'importe : il compte remonter en selle avec Martine Aubry. C'est qu'il pèse son poids de grand élu, avec les 11 000 militants de sa fédération.
Vous vous retrouvez dans l’opposition au sein du PS ?
J’ai effectivement dit cela. Mais maintenant, j’attends les propositions de Martine Aubry, sa conception de la rénovation. Mercredi, il y a eu une rencontre avec Ségolène Royal. Ça s’est bien passé. Il y en aura une autre samedi, à laquelle je participerai. Nous allons rentrer dans les détails. Si les propositions qui nous sont faites vont dans le bon sens, nous travaillerons tous ensemble. Je ne ferai rien pour mettre des bâtons dans les roues de Martine Aubry.
Vous désirez participer à la direction du parti ?
Je ne cherche aucun poste.
Vous ne vouliez pas de présidentiable à la tête du PS, c’est raté…
Je ne change rien à cette idée. Je n’ai pas entendu dire que Martine Aubry était candidate. Arrêtons avec la présidentielle !
Pourtant, Ségolène Royal ne parle que de cela et veut organiser des «fêtes de la fraternité»…
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