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Enquête

PS : les barons ne veulent plus être vassaux de Royal

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Gérard Collomb, maire de Lyon, et Jean-Noël Guérini, homme fort des Bouches-du-Rhône, sont prêts à travailler avec Martine Aubry.
publié le 28 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 28 novembre 2008 à 6h51)

LYON,

de notre correspondant

Ils se sont rangés derrière elle en 2006. Aujourd’hui, sans prendre leurs distances avec Ségolène Royal, ceux qu’on appelle les barons du camp royaliste, Gérard Collomb, le maire de Lyon, et Jean-Noël Guérini, le président du conseil général des Bouches-du-Rhône (lire ci-contre), se disent prêts à faire un bout de chemin avec Martine Aubry, l’irréductible adversaire de leur championne.

C'est ce que confie, en privé, Collomb qui se dit atterré par le spectacle qu'offre le PS depuis quelques jours. Il a plaidé l'apaisement, veut que le parti tourne la page, que les blocs parviennent à dépasser la crise pour travailler ensemble. Si cela se fait, alors le maire de Lyon, premier signataire de la motion Royal, est «disponible» pour travailler avec la nouvelle direction. Et pour que l'on comprenne à quel point il a peu goûté les jours qui viennent de s'écouler, il ajoute : «J'y prendrais de toute façon plus de plaisir que dans la période que nous venons de vivre.»

Dîner. Collomb a plusieurs fois tenté de jouer les passerelles entre Royal et Aubry. Soutien de la première à la primaire présidentielle de 2006, il avait pris un peu de distance et failli rejoindre Aubry cet été, avant qu'elle ne s'allie avec Laurent Fabius. Il s'était alors entendu avec Royal, lors d'un dîner secret qui s'était tenu début septembre à Lyon, chez Najat Belkacem, porte-parole de Royal et adjointe de Collomb. L'uni