Aux maires de France réunis en congrès, Nicolas Sarkozy a certifié hier qu'il les trouvait «irremplaçables». Et quand il a ajouté qu'il était «personnellement» défavorable à toute réforme qui «saperait leur légitimité» en renforçant celle des présidents d'intercommunalités, le chef de l'Etat s'est attiré les applaudissements nourris des milliers de maires venus l'écouter au palais des congrès de la porte de Versailles, à Paris.
Mais quelques instants plus tôt, les mêmes maires avaient applaudi plus encore le secrétaire général, puis le président de l'Association des maires de France (AMF), respectivement André Laignel (PS) et Jacques Pélissard (UMP). Sur le service minimum d'accueil (SMA) dans les écoles, la fiscalité locale, les transferts de charges, les services publics et sur la future réforme des collectivités territoriales, les deux élus ont critiqué le gouvernement et dénoncé «le mépris» de certains ministres. Sous le regard impassible de Nicolas Sarkozy, installé à la tribune, le congrès des maires a approuvé, à main levée et à l'unanimité, une «résolution générale» en forme de réquisitoire contre la politique gouvernementale.
Remontés. Vieil habitué du rendez-vous de l'AMF, l'ex-maire de Neuilly n'a pas été avare de mots doux et de promesses pour désamorcer la grogne. Cela lui a permis d'échapper à la mésaventure de son Premier ministre, copieusement sifflé, mardi, devant le même public. Très remontés contre le ministre de l'E