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ANALYSE

Aubry doit composer avec Royal sans irriter ses alliés

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PS . Deuxième rencontre entre les deux finalistes samedi.
publié le 29 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 29 novembre 2008 à 6h51)

Alors qu'elle planche sur la formation de son équipage, Martine Aubry, nouvelle capitaine du navire socialiste, se trouve d'emblée soumise à des vents contraires. Entre ses alliés fabiusiens et strauss-kahniens, décidés à ne pas octroyer le moindre espace aux amis de Ségolène Royal, et ces derniers, déterminés à ne pas se laisser «cornériser», voilà la première secrétaire contrainte de louvoyer entre bien des écueils. Un député résume : «Martine est au cœur de toutes les confluences. Elle doit montrer que sa main tendue n'est pas un mot creux, sans pour autant écarter ceux qui se sont coalisés derrière elle pour qu'elle l'emporte…»

«Tranchées». Premier lieutenant d'Aubry, François Lamy en convient : «C'est un exercice compliqué.» C'est que la pole position de la motion Royal, le 6 novembre, et les 49,9 % recueillis lors du deuxième tour, constituent autant d'argument pour les royalistes, qui se considèrent désormais comme la «première force» du parti. «Nous voulons faire pleinement partie de la direction», indique Manuel Valls, qui «exige de participer à la construction d'un projet et à la rénovation du PS». Et qui, du coup, abandonne toute velléité de porter en justice les irrégularités du vote : «Il faut sortir de la guerre des tranchées.» Ce qui ne manque pas d'amuser dans l'équipe Aubry : «Le mardi 17 heures, ils nous collent un procès.Le lendemain matin, on se rassemble…»

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