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La «Gauche moderne» de Bockel cherche sa place

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Le parti à la gauche de la droite organise ce week-end son congrès fondateur. Mais la formation peine à faire entendre sa voix social-libérale dans la majorité.
Jean-Marie Bockel à Paris, le 24 juillet. (Photo Charles Platiau. Reuters)
par LAURE EQUY
publié le 29 novembre 2008 à 7h42
(mis à jour le 29 novembre 2008 à 7h44)

En pèlerin de l'ouverture, Jean-Marie Bockel veut tenter une nouvelle percée à la gauche de la droite. Son parti, Gauche moderne, qui revendique mille adhérents roulant pour Nicolas Sarkozy «en conservant leurs valeurs de gauche», tient son congrès fondateur, ce week-end à Suresnes (Hauts-de-Seine). Un an après sa création. Non content d'avoir conquis une brochette de transfuges, le président de la République encourageait alors chaudement les initiatives visant à exploiter son filon.

Son ralliement, juge le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, «n'avait un sens qu'en étant accompagné d'une démarche collective, organisée». Mais la formation de l'ex-blairiste du PS peine à faire entendre sa partition social-libérale dans la polyphonie des composantes de la majorité. «L'apport est encore modeste mais on ne prétendait pas autre chose», avoue un proche.

Lancé pour promouvoir les réformes «que la gauche n'a pas su faire», Gauche moderne a buté contre une série d'obstacles. La cote de popularité du chef de l'Etat, en chute libre dès décembre, l'a d'abord privé d'un précieux argument de vente. Puis, le score des municipales a déçu: une centaine d'élus et la mairie de Mulhouse conservée de justesse par Bockel.

«On n'était pas prêts, on existait à peine. Après les municipales, on a été un peu neutralisés», confie Serge Federbusch, animateur de la fédération de Paris. «Faire plus aurait été mission impos