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Libération

Le «11 Septembre» des promoteurs

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publié le 29 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 29 novembre 2008 à 6h51)

Le groupe immobilier Céléos, le plus important du Grand-Ouest, vacille sur ses bases. Comme ses homologues, mais sans doute plus vulnérable compte tenu de son jeune âge (12 ans), il a subi de plein fouet la crise du secteur et a été placé en redressement judiciaire le 4 septembre. «Ici, on appelle çà le 11 Septembre», confie-t-on au siège, à Plérin (Côtes-d'Armor). Peu après, le 10 octobre, tombait la nouvelle : 247 licenciements sur 437 salariés, fermeture des cinq sièges régionaux et de dix-huit agences sur vingt-huit. Depuis, le PDG-fondateur, Gilles Cadoudal, 45 ans, recherche un partenaire financier, condition quasiment sine qua non à la survie du groupe. «Fin 2007, nous étions en négociations avancées avec une banque, rappelle-t-on à Plérin. Mais, avec la crise des subprimes, elle s'est désistée.»

L'histoire de Céléos est une success story digne d'une série américaine. En 1996, Gilles Cadoudal, qui dirigeait jusque-là une société de matériel vidéo, ouvre à Saint-Brieuc une agence, BC Partners, avec deux associés. En 2006, sa société est cotée en Bourse. Le tournant a lieu en 1999, quand l'entreprise, qui comptait vingt salariés, réalise un coup fumant en rachetant Eleusis, d'imposants bâtiments dominant la RN 12, près de Saint Brieuc, pour en faire un centre d'affaires. «On nous traitait de fous, se souvient Hervé Bougnoux, directeur de la communication. Mais on a rempli le bâtiment en un an. Depuis, il y a eu Eleusis II