On vote dimanche sur le bassin d'Arcachon. Une législative partielle, provoquée par l'élection au Sénat de la députée Marie-Hélène des Esgaulx, qui a choisi de renoncer à son siège à l'Assemblée nationale, et espérait ainsi «permettre au bassin d'avoir deux parlementaires UMP». Mais les résultats du premier tour ont fait l'effet d'un petit séisme. Et ils laissent imaginer une tout autre histoire. Arrivé en tête, avec 43,78 % des suffrages, le candidat socialiste, François Deluga, est le premier étonné de son score. «J'ai été vraiment surpris, reconnaît-il. Mon objectif était d'atteindre 40 %. Je pensais être à égalité ou juste derrière mon adversaire.» Et le voilà qui distance le maire d'Arcachon, Yves Foulon, successeur désigné, et ami personnel de Nicolas Sarkozy. De quoi exaspérer la droite. D'autant que ce hold-up intervient en pleine débâcle socialiste. Une brèche qu'Yves Foulon n'a pas manqué d'exploiter. En meeting jeudi, accompagné de François Fillon venu à la rescousse, il a largement brocardé le PS, «ce parti sectaire, au bord de l'explosion, où les gens portent plainte les uns contre les autres». Suivi dans cette voie par le Premier ministre, qui à son tour épingle «une formation sans ligne, à laquelle il n'est pas question de donner un député supplémentaire».
Mais le socialiste n'avait pas attendu ces commentaires pour s'en inquiéter, et il a pris ses précautions. Resté soigneusement à l'écart de la bataille interne, il n'a souha