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Interview

«Le socialisme historique n’a pas sa place au centre gauche»

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Opposition. Jean-Luc Mélenchon, sénateur ex-PS, vient de fonder le Parti de gauche :
publié le 29 novembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 29 novembre 2008 à 6h51)

Fondé par Jean-Luc Mélenchon et le député Marc Dolez dans la foulée de leur départ du PS, le Parti de gauche (PG) tient son premier meeting samedi à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Le sénateur de l'Essonne juge que «le socialisme historique n'avait plus de place» dans un PS «de centre gauche».

Pourquoi avez-vous choisi, avec Marc Dolez, le soir du vote des motions pour quitter le PS ?

Ce choix a un sens politique. Il a d'ailleurs été confirmé par la suite. Je pensais que l'union, pour la première fois, de la gauche du PS et conjointement la crise du capitalisme allaient nous porter. Mais le 6 novembre, la gauche du PS [la motion conduite par Benoît Hamon, ndlr] a été éliminée de la décision. Et l'ancienne majorité, divisée en trois, a encore gagné. Les luttes qui ont suivi ont représenté un cas spectaculaire de confrontation des deux lignes de la social-démocratie européenne : la ligne démocrate à l'italienne, dont Ségolène Royal est la figure de proue, et celle, social-démocrate libéralisée, de Martine Aubry. Le socialisme historique que nous représentons n'a plus de place dans un tel parti de centre gauche.

Pourquoi n’avoir pas claqué la porte en 2005, lorsque vous vous étiez opposé au traité constitutionnel européen (TCE) ?

Je pensais que le parti tiendrait compte du résultat du référendum, ce qui ne s’est pas produit. Ensuite, nous avons été pris dans la logique de préparation de la présidentielle. Mais depuis 2005