Favorable au rassemblement d'un PS meurtri par la guerre des chefs, la nouvelle première secrétaire, Martine Aubry, entend intégrer l'équipe de Ségolène Royal dans sa direction, mais à ses conditions.
Samedi, la maire de Lille a reçu au siège du PS son ex-rivale pour parler de la future direction et surtout de "l'orientation politique" qui fait défaut au PS, puisque le congrès de Reims s'est achevé à la mi-novembre sans qu'aucun texte de synthèse ne soit adopté.
Au terme d'un entretien d'une heure un quart, la présidente de Poitou-Charentes a renouvelé ses offres de service pour que son équipe entre dans la direction.
"On a dit toute notre disponibilité pour mettre notre énergie collective au service de la rénovation du parti" et "pour faire en sorte que l'unité et le rassemblement soient là", a affirmé Ségolène Royal aux journalistes massés devant les grilles de la rue de Solférino.
Royal veut faire "don des 50% de militants" qui ont voté pour elle
Après avoir menacé de saisir la justice contre la première secrétaire, dont elle remettait en cause la régularité de l'élection, l'équipe Royal a posé les armes: "nous attendons les propositions que fera Martine Aubry pour organiser sa direction", a souligné Ségolène Royal, entourée de ses lieutenants, l'eurodéputé Vincent Peillon, le maire de Dijon François Rebsamen, et le patron des socialistes des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guerini. Ce dernier a déjà prévenu qu'il "ne ferait rien" pour e