Trois chiffres calamiteux, publiés en début de semaine, ont probablement convaincu Nicolas Sarkozy de la nécessité de monter au créneau sur le logement, «l'un des secteurs qui souffre le plus de la crise mondiale» , a pointé, vendredi, le chef de l'Etat lors de la visite d'un chantier de construction de 46 maisons à Meaux (Seine-et-Marne) en compagnie du député-maire (UMP) Jean-François Copé et de la ministre du Logement, Christine Boutin. En août, septembre et octobre, le nombre de logements mis en chantier a chuté de 20,6 % par rapport à la même période l'an dernier. Au niveau des permis de construire, la tendance est encore plus mauvaise : - 24,4 %. Enfin, c'est la Berezina pour le logement neuf : le nombre de ventes a dégringolé de 44 % au troisième trimestre.

Affaissement.Tous ces paramètres suscitent de vives inquiétudes pour le BTP, qui représente 1,2 million d'emplois. Pour parer le ralentissement de l'activité, perceptible depuis l'été, l'Elysée avait annoncé, début octobre, un plan consistant à faire racheter par les HLM 30 000 logements provenant de programmes condamnés à rester dans les cartons des promoteurs en raison de l'affaissement des ventes. «S'il n'y avait pas eu le plan, vous n'auriez pas lancé ce chantier», s'est félicité Nicolas Sarkozy auprès de Guy Nafilyan, le PDG de Kaufman & Broad. Le promoteur avait effectivement renoncé à construire, mais l'acquisition de ce programme de 46 maisons par Osica, la filiale HLM de la SNI