Menu
Libération

Union sacrée derrière les grévistes de Guyane

Article réservé aux abonnés
Social . La hausse du prix de l’essence alimente la grogne.
publié le 1er décembre 2008 à 6h51

Cela fait exactement une semaine que la Guyane est bloquée. Et hier, les huit mouvements politiques de ce département d'outre-mer en ont appelé à Nicolas Sarkozy pour qu'il prenne «toutes les décisions nécessaires à l'aboutissement de la juste demande du peuple guyanais».

A l’origine de cette grève, une décision de justice qui a imposé la mise aux normes européennes du carburant vendu en Guyane : concrètement, l’essence sans plomb a augmenté de 46 centimes depuis février 2007, et est vendue 1,77 euro le litre, alors que le gazole est passé à 1,55 euro.

«Juste». Les socioprofessionnels, l'Association des consommateurs en colère et des syndicats de transporteurs demandent une baisse de 50 centimes. Une revendication en partie entendue par le gouvernement qui, par la voix de son secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Yves Jégo, a annoncé une baisse de 30 centimes effective aujourd'hui. «Une baisse de 50 centimes est impossible, a insisté Yves Jégo, et si les exigences sont démesurées, les pétroliers pourraient claquer la porte de la Guyane.» En contrepartie, il a demandé aux collectivités locales de baisser de 10 centimes la taxe spéciale sur les carburants. «Ce n'est pas acceptable, a répondu la députée guyanaise (divers gauche), Chantal Berthelot. Une baisse de 10 centimes coûterait 9 millions d'euros à l'ensemble des collectivités en trois mois.»

Dans leur adresse au chef de l'Etat, les partis politiques guyanais, dont l'UMP, le Parti sociali