LYON, de nos correspondants
Ouvrir les magasins le dimanche ? Non merci, pas ici. Dans l'agglomération lyonnaise, qui doit faire partie des quatre zones concernées par l'extension du travail dominical (avec Lille, Marseille et Paris), à part certaines grandes enseignes franchisées, personne n'a rien demandé. Les commerçants, comme les élus, y sont même franchement opposés. Au premier rang desquels des parlementaires UMP qui ont ferraillé en première ligne pour que l'agglomération lyonnaise soit exclue du dispositif. «Nous comprenons bien aussi qu'il faille trouver une solution juridique là où, de toute façon, les commerces sont déjà ouverts, comme à Plan-de-Campagne [Bouches-du-Rhône, ndlr]. Mais nous sommes contre l'extension dans une métropole comme Lyon, qui ne demande rien», explique Philippe Meunier, député (UMP) du Rhône. Selon lui, une telle ouverture dans l'agglomération lyonnaise créerait un phénomène de «pompe aspirante» dont pâtiraient directement les zones urbaines situées à une demi-heure de Lyon, qui pourraient à leur tour demander à pouvoir ouvrir le dimanche. C'est ce qu'il appelle «l'effet métastase» du travail dominical.
Voitures.Parmi les frondeurs contre la proposition de loi Mallié, on retrouve d'ailleurs des parlementaires de Villefranche-sur-Saône, Vienne et Bourg-en-Bresse, zones rurales situées à proximité de la région lyonnaise. Xavier Breton, député (UMP) de l'Ain, craint un coup de grâce pour le commerce de proximi