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Libération

La gauche ne voit que «mesurettes»

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Martine Aubry cite en modèles Brown et Zapatero.
publié le 5 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 5 décembre 2008 à 6h51)

Pour sa première correction de copie présidentielle, Martine Aubry n'a pas lésiné sur le feutre rouge. «La France n'a toujours pas le plan de relance à la hauteur de la crise dans laquelle elle s'enfonce», a regretté la première secrétaire du PS, s'en prenant à l'«opération de communication» faite hier par Sarkozy.

Mauvais élève. Sur le problème du pouvoir d'achat, qui «bloque la relance de la consommation et de la croissance, il n'y a eu aucune annonce», à l'exception, a concédé Martine Aubry, de la prime de 200 euros aux bénéficiaires potentiels du futur RSA. «Rien pour augmenter l'indemnisation du chômage, pour accompagner les licenciés. Rien sur le logement, si ce n'est quelques crédits de recyclage.» Le chef de l'Etat fait d'autant plus figure de mauvais élève que «tout le monde bouge autour de nous», selon la maire de Lille qui cite en modèle les réponses de Gordon Brown et de José Luis Zapatero pour contrer la crise. Passant en revue l'arsenal des mesures annoncées par Sarkozy, elle a dénoncé «la dérégulation en matière d'urbanisme et de marchés publics» et raillé la prime à la casse : «Après la balladurette et la juppette, la sarkozette» dont l'«effet d'aubaine sera éphémère». Aubry a déploré que le gouvernement n'ait pas jugé bon de «mettre entre parenthèses la loi Tepa», et préconisé une baisse de la TVA sur les produits de première nécessité, une augmentation des salai