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Libération

Les rivalités minent la cote socialiste

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publié le 8 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 8 décembre 2008 à 6h51)

Pas d'état de grâce pour la nouvelle patronne du PS. Entre l'exacerbation des rivalités internes, qui menacent de s'envenimer encore dans les prochains mois, la présence en embuscade d'autres ténors prêts à fondre sur la présidentielle de 2012 et une cote de confiance mitigée, le mandat de première secrétaire de Martine Aubry ne s'engage pas sous les meilleurs auspices. L'opinion des Français et des sympathisants, telle que mesurée par notre sondage Viavoice, semble durablement marquée par l'épouvantable spectacle offert tout au long du congrès de Reims. Au point que «les Français continuent à porter un regard pessimiste sur le principal parti d'opposition et ses leaders», décrypte François Miquet-Marty, directeur de Viavoice. Pour qui, davantage qu'«une dynamique nouvelle», le PS offre le visage «d'une nouvelle année zéro»…

Rivales. De fait, les Français sont loin de miser sur des lendemains qui chantent. Plutôt sur une intensification de la compétition entre Ségolène Royal et Martine Aubry. 63 % d'entre eux considèrent que les deux rivales vont d'abord «privilégier leurs ambitions personnelles», contre 25 % seulement qui nourrissent l'espoir de les voir «faire avancer ensemble» le PS. Les sympathisants socialistes, quoique plus optimistes, se montrent pourtant eux aussi mesurés, qui estiment, pour 47 % d'entre eux, que la concurrence va perdurer. Alors qu'ils sont 44 % à penser que les deux femmes pourraient œuvr