C’est le plaisir du prince. Nicolas Sarkozy adore laisser mariner son monde, garder ses intentions secrètes et, soudain, trancher en déjouant spéculations et pronostics du fameux microcosme. Il en est ainsi avec Patrick Devedjian, débarqué de son poste de numéro 1 de l’UMP la semaine dernière pour entrer au gouvernement avec rang de ministre de la Relance économique. Idem pour Xavier Bertrand, propulsé, hier, secrétaire général de l’UMP par intérim, tout en conservant (jusqu’au conseil national de l’UMP du 24 janvier) son portefeuille ministériel.
«Ajustements». L'éviction de l'un, la promotion de l'autre étaient attendues. Mais pas de cette manière-là, pas à ce moment-là. Rien ne s'est passé comme prévu. Au remaniement, Nicolas Sarkozy préfère les «ajustements techniques», comme on dit à l'Elysée. Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, quitte le gouvernement le 15 décembre. Il sera lui aussi remplacé en janvier. Rama Yade est sur les rangs, tout comme Bruno Le Maire, ex-directeur de cabinet de Dominique de Villepin à Matignon.
Pour l'heure, Nicolas Sarkozy veut éviter de retoucher en profondeur à son équipe gouvernementale. Il estime qu'en période de crise c'est un mauvais signal à envoyer. Comme il l'avait déclaré en juillet, il préfère attendre son «mi-mandat» pour changer de casting. Un vrai remaniement après les européennes du mois de juin ou seulement fin 2009 ? «Tout dépendra du résultat de ce scrutin et de l'évolution de