«Tout n'est pas foutu à gauche», lançait il y a un mois la numéro 1 communiste, Marie-George Buffet. Un optimisme frisant la méthode Coué. Alors que le PCF ouvre aujourd'hui à La Défense (Hauts-de-Seine) son 34e congrès, en plein marasme (1,93 % à la dernière présidentielle), la gauche du PS, saturée d'initiatives en tout genre, n'en finit pas de s'éparpiller… Tout en caressant le rêve de retrouver la souriante photo de famille de l'arc du non de gauche, au soir de leur victoire au référendum sur le traité européen, le 29 mai 2005. «C'est sacrément le bordel, et on n'a pas la clé, relève Clémentine Autain, figure de l'autre gauche. Le citoyen qui regarde notre spectacle doit se dire qu'on est complètement tapés !»
En un mois, le puzzle s'est encore un peu plus fractionné. Début novembre, Jean-Luc Mélenchon a claqué la porte du PS, et mis sur les rails son Parti de gauche (PG). L'ancien patron du PCF, Robert Hue a, quant à lui, quitté le conseil national (parlement) du parti, pour lancer cette semaine son «association politique», baptisée Nouvel Espace progressiste (NEP). Enfin, une nouvelle structure «unitaire», la Fédération pour une alternative sociale et écologique doit voir le jour la semaine prochaine (lire page suivante). De quoi faire vaciller les deux piliers de la maison antilibérale : le NPA d'Olivier Besancenot et le PCF. «La gauche est en train de se décomposer pour se recomposer. Le Parti communiste ne peut pas être le se