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Libération

La chasse aux ministres est ouverte

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publié le 11 décembre 2008 à 6h51

Ils se délectent depuis des mois de l’ambiance délétère au PS. «A eux le choc des ego et les coups bas. A nous la réforme et le débat d’idées», martelaient en substance les porte-parole de la majorité. Sur fond de guerre froide à la tête de l’UMP, la violence des derniers règlements de comptes au sommet de l’Etat devrait les inciter à la prudence. Après Rachida Dati, sèchement contredite par François Fillon sur la justice des mineurs, c’est au tour de Rama Yade d’être publiquement lâchée par Bernard Kouchner. Et en privé par Nicolas Sarkozy.

Aveu. Le ministre des Affaires étrangères a élégamment choisi le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme pour confier qu'il ne voulait plus du secrétariat d'Etat de Rama Yade. «Je pense que j'ai eu tort de demander un secrétariat d'Etat aux Droits de l'homme. C'est une erreur», confesse le fondateur de Médecins du monde dans le Parisien d'hier. L'aveu de cette «erreur» intervient au lendemain de la colère de Nicolas Sarkozy contre Rama Yade, qui l'a «déçue» et qui aurait pris «la grosse tête». Le tort de la secrétaire d'Etat ? Elle a eu le culot de répondre non au chef de l'Etat qui lui demandait de conduire la liste UMP aux européennes de 2009 en Ile-de-France. Ce que veut cette native du Sénégal, c'est se présenter aux législatives de 2012 et faire de la politique en France, sa «famille adoptive». Siéger au Parlement européen ? «C'est un comme si