Le grand remaniement ne serait pas pour demain. Ni même pour le mois prochain, prévient l’Elysée pour calmer les impatients. Mais on assiste, de fait, à un remaniement rampant.
Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a répété hier que le chef de l'Etat s'en tenait à la ligne qu'il a lui-même fixée en juillet. Un nouveau gouvernement, dirigé par un nouveau Premier ministre, sera éventuellement formé à «mi-mandat», donc après les élections européennes de juin 2009. C'est à lui qu'il appartiendra de préparer l'échéance de 2012. Selon Luc Chatel, «le temps politique» n'est pas au remaniement mais plutôt «à la réorganisation de l'UMP». Allusion implicite au conseil national du 24 janvier qui doit décider la nouvelle composition de la direction du parti majoritaire.
Le chef de l'Etat tient à faire savoir qu'il n'entend pas bouleverser son casting gouvernemental. En ces temps de crise économique, il faut tabler sur la stabilité gouvernementale, explique-t-on à l'Elysée. Les changements à venir sont présentés comme de simples «ajustements techniques».
Ils seront décidés au fil des jours et annoncés individuellement, comme on l'a vu lors de la nomination de Patrick Devedjian au ministère chargé de la relance économique. Le nom du remplaçant de Jean-Pierre Jouyet, secrétaire d'Etat aux affaires européennes qui va prendre la tête de l'Autorité des marchés financiers, devrait être connu rapidement. «A l'issue du Conseil européen»qui s'achève demain à