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Libération
Interview

«Un arc plus large pour réenchanter la gauche»

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Clémentine Autain rallie un nouveau mouvement antilibéral :
publié le 11 décembre 2008 à 6h51

Annoncée au Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), après avoir quitté l'exécutif parisien et manqué son atterrissage aux municipales à Montreuil (Seine-Saint-Denis), Clémentine Autain, figure de la gauche antilibérale, révèle dans Libération les contours de la Fédération pour une alternative sociale et écologique, qui sera présentée le 17 décembre.

Pourquoi, finalement, ne rejoignez-vous pas Olivier Besancenot ?

J’ai participé à quelques réunions du comité NPA de Montreuil et à leur université d’été. Ils étaient alors les seuls à faire une proposition dynamique. Olivier Besancenot tient un discours clairement de gauche, sans tortiller, et draine une nouvelle génération militante. Mais j’attends davantage d’un parti : qu’il cherche à construire des majorités politiques et donc à travailler et s’allier avec d’autres. Enfin, le départ du PS de Jean-Luc Mélenchon pour fonder le Parti de gauche a relancé l’espoir d’un rassemblement plus large.

Justement pourquoi ne pas rallier le Parti de gauche(PG) ?

Jean-Luc Mélenchon est pour une révolution par les urnes. Le NPA met l’accent sur les luttes sociales. Il faut raccorder les deux. Chacun fait de vibrants appels à toutes les sensibilités - écolos, féministes, altermondialistes… -, mais veut rassembler autour de lui. Il faut réunir un arc plus large pour pouvoir, un jour, boxer à gauche dans la même catégorie que le PS. La crise financière nous impose de construire une alternative à une droite ultralibérale et autoritaire. Et de réenchanter la gauche.

Avec qui construire ce rassemblement ?

Les Alternatifs rouge et vert, les «communistes unitaires» et les collectifs [ex-antilibéraux et ex