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Libération

Démonétisé, le PCF sort les grosses coupures

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Congrès. Marie-George Buffet a distribué des tracts anticrise aux salariés de La Défense.
publié le 13 décembre 2008 à 6h51

Des communistes, liasses de faux billets dans les poches. Vendredi, Marie-George Buffet ne boudait pas son plaisir : «500 euros ? Je n'en ai jamais eu un vrai dans la main.» Entre les travaux du 34e congrès du PCF qui se tient jusqu'à dimanche, la secrétaire nationale du parti s'est octroyé une pause à l'air libre, pour distribuer aux salariés de La Défense (Hauts-de-Seine) des tracts imitant ces grosses coupures. Au verso, les prescriptions du PCF pour contrer la crise - augmentation des salaires, renforcement des services publics -. Un happening censé prouver que «le congrès ne se fait pas en vase clos mais dans la réalité que vivent les citoyens», selon Buffet. En espérant que la potion anticrise des communistes puisse gagner du terrain et remettre en selle le parti, gravement affaibli depuis la présidentielle (1,93 %). Et gommer les divisions qui se sont fait jour avant l'ouverture du congrès ?

«Chaîne».Entre le bataillon de pancartes portant comme slogan «La Bourse ou la vie ? Rendons l'argent utile», et les attachés-cases qui sortent des tours de La Défense, un petit choc culturel est dans l'air. «L'exploitation, ce n'est pas seulement la chaîne dans l'automobile, c'est aussi dans des tours merveilleuses», réplique Buffet. Selon la numéro 1 communiste, «les gens sentent de plus en plus les conséquences graves de la course folle au tout marchand». «On a eu raison de jouer les Cassandre. Maintenant, j'espère qu'on sera audi