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Buffet retrousse les manches du PCF

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Congrès. Confrontée à trois listes, la secrétaire nationale rempile.
publié le 15 décembre 2008 à 6h51

Réélue hier à la tête du PCF, Marie-George Buffet a enfin pu souffler. «On nous avait promis un congrès à feu et à sang, un congrès de fractures ou une oraison funèbre pour notre parti», a rappelé la responsable communiste qui n'a pas caché avoir entamé jeudi, «le ventre noué», les quatre jours de travaux à La Défense (Hauts-de-Seine). Confiant ressentir «une immense fierté», elle a, dès après le vote, appelé ses troupes à jouer collectif, en multipliant les initiatives de riposte à Nicolas Sarkozy et en ouvrant le chantier d'une profonde modernisation du PCF. «Au lendemain du congrès, nous devons travailler tous ensemble», a intimé Buffet. Une posture rassembleuse et offensive visant à ressouder le parti alors que la secrétaire nationale, reconduite pour un quatrième mandat avec 67,72 % des voix, était confrontée à trois listes «alternatives».

Affaibli par son score désastreux à la présidentielle (1,93 %), le PCF a ouvert son congrès, secoué par les discordes, le départ de son ex-dirigeant, Robert Hue et les accusations d'évictions au sein de la future direction. Très remontés, les «communistes unitaires» avaient accusé la direction sortante de tenter de cadenasser le futur conseil national (parlement) et dénoncé un congrès «de repli», voire de «régression».

La question de l'avenir du parti a été le chapitre cristallisant ces divisions. Soutenu par Buffet, le texte d'orientation, adopté à la majorité des 873 délégués (68,7 %), suggère