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Libération

Aubry fait l’état des lieux au PS

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La nouvelle équipe dirigeante du parti a pris ses quartiers rue de Solferino.
publié le 16 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 16 décembre 2008 à 6h51)

Solferino, année zéro. Dix jours après l'officialisation de la nouvelle direction, c'est à tâtons que Martine Aubry et son équipe s'installent aux commandes du navire socialiste. Alors qu'ils retrouvent leurs amis royalistes, ce soir à l'occasion du premier bureau national (lire page suivante), les nouveaux patrons commencent à peine à prendre leurs marques au siège du parti. «Ils se sont installés dans le cockpit, commente un secrétaire national. Et ils regardent les boutons en se disant : "Ça brille."»

Après onze ans de règne de François Hollande, pas facile de saisir d'emblée le mode d'emploi de l'appareil. Pascale Boistard, nouvelle responsable à l'organisation, résume : «On trouve une situation compliquée. L'ampleur du chantier est énorme. On a tout à réinventer.»

L'accueil, c'est un euphémisme, a été plutôt frais : le système de chauffage, de longue date défaillant, a encore frappé. «Avec la fatigue du congrès, on a tous chopé la crève», rapporte un aubryste. Y compris la première secrétaire. Quant à la passation de pouvoir, elle s'est limitée au minimum syndical : un entretien assez formel d'une heure et demie entre François Hollande et Martine Aubry, le 26 novembre, sollicité la veille à minuit par le staff de cette dernière. En prenant possession de son bureau, au premier étage, la première secrétaire a remarqué, sur la grande bibliothèque où figuraient encore tous les ouvrages hérités de l'ère Jospin, trois livres bien en évidence