Victoire obtenue par un discours de réconciliation, affirmation de la légitimité de l'Etat à intervenir en matière sociale, restauration de l'image des Etats-Unis et donc du modèle démocratique : la victoire d'Obama fut à maints égards un moment d'exception.
Elle fut également un moment d'exception en ce que Obama a construit sa victoire en s'extrayant de la question communautaire et raciale et que son élection a de ce fait permis le frémissement d'un espoir non dit mais latent chez nombre de ses électeurs et supporters : la conviction qu'il sera un jour possible de basculer dans une société post-raciale.
Bref, la victoire d'Obama avait de quoi donner du souffle et de l'ampleur au débat relatif à la lutte contre les discriminations en France. Mais le débat aura, au contraire, profondément reculé, donnant l'impression que le nec plus ultra de la lutte contre les discriminations tournerait autour de la promotion de la «diversité» et de la mystérieuse «discrimination positive», le rideau de fumée sémantique cachant une absence de toute proposition qui remettrait en cause les équilibres de la société.
A quelques instants du dévoilement de propositions par le président de la République, il est utile que chacun des acteurs de la lutte contre les discriminations nourrisse le débat.
Lutter contre les discriminations raciales, c'est avant tout s'interroger sur le substrat culturel qui les rend possibles. Ce substrat, c'est évidemment la constru
TRIBUNE
Diversité: quand la France s’éveillera…
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par Par Dominique SOPO, président de SOS Racisme
publié le 16 décembre 2008 à 18h15
(mis à jour le 16 décembre 2008 à 18h17)
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