Une «journée nationale de mobilisation interprofessionnelle» le jeudi 29 janvier : c'est la réponse qu'ont trouvée les syndicats français à la crise économique et à ses conséquences sociales. Cette journée, précise l'appel signé par les huit syndicats de salariés, «donnera lieu dans tout le pays à des grèves et des manifestations».
Emploi. Réunies hier matin à Paris au siège de Force ouvrière, la CGT, la CFDT, FO, la CFTC, la CFE-CGC, l'Unsa, la FSU et Solidaires se retrouvaient pour la première fois depuis les élections prud'homales du 3 décembre. Dix jours plus tôt, le 24 novembre, aucun accord n'avait pu être trouvé sur les modalités d'une réaction commune qui pousserait le gouvernement à mieux prendre en compte les conséquences sociales de la crise financière internationale, en particulier sur l'emploi.
La CGT, FO ou Solidaires souhaitaient une journée de manifestations et de grèves, mobilisant fonctionnaires et salariés du privé. Sans s'y être opposés, les syndicats réformistes - à commencer par la CFDT - émettaient quelques doutes sur l'utilité d'une telle journée d'action. Prudemment, tous avaient préféré attendre l'après-scrutin pour se rencontrer à nouveau. Le pôle contestataire étant sorti renforcé des élections prud'homales avec la poussée de la CGT et de Solidaires, mais aussi dans la fonction publique territoriale, où la CFDT perd près de 4 points (de 26,3 % à 22,5 %) quand la CGT en gagne 2 (de 31,5 % à 33,5 %) et que Solidaires et la FSU pro