Le leader des Verts au Parlement européen Daniel Cohn-Bendit a dénoncé avec véhémence aujourd'hui la «girouette» Nicolas Sarkozy à la tête de l'UE, lequel s'est étonné en retour de découvrir un Cohn-Bendit différent de celui des déjeuners à l'Elysée.
«La présidence française, c'est une girouette qui dit à un moment une chose qui est vraie, et a un moment dit une chose qui est fausse», a attaqué l'ancien leader de Mai 68. Sur le plan européen de protection du climat comme sur le plan de relance économique, la présidence française a «calé» contre le «nationalisme économique allemand» qui aurait empêché à l'Europe d'être plus ambitieuse, a accusé Daniel Cohn-Bendit.
«Sur le paquet climatique, nous étions forts, mais on est passé du trois fois 20 à la légitimité de l'économie 4x4», a-t-il notamment critiqué, en référence au triple objectif de l'UE sur le climat (-20% de CO2, 20% d'énergies renouvelables et 20% d'économies d'énergie).
«Vous réduisez le Parlement européen à un viagra pour gouvernements»
«Vous réduisez le Parlement européen à un Viagra pour gouvernements. Ce n'est pas notre rôle d'être utilisés pour que les autres fassent ce qu'ils ne veulent pas faire», a encore souligné Daniel Cohn-Bendit.
Il s'exprimait après des propos tenus un peu plus tôt par le chef de l'Etat qui avait reconnu avoir «utilisé» la pression exercée par les eurodéputés dans les négociations sur le climat pour convaincre les 27 Etats membres de l'UE d'y souscrire.
Enfin, alors