Depuis leur victoire au référendum de mai 2005, ils continuent de se croiser, cherchant en vain un candidat unique à la présidentielle de 2007, ou lançant plus récemment un appel à des listes communes aux européennes de juin.
Hier, des courants et personnalités du «non» sont passés à l’étape supérieure et ont mis sur les rails la «Fédération pour une alternative sociale et écologique», voulant rassembler les mouvements qui gravitent à la gauche de la gauche.
Parmi eux, Clémentine Autain, figure de la gauche radicale, les «communistes unitaires» (le député Patrick Braouezec, Pierre Zarka), la députée (Verts) Martine Billard, Yves Salesse, des collectifs unitaires, Jean-Jacques Boislaroussie, animateur des Alternatifs, etc.
Une énième chapelle au sein d'un espace où s'embouteillent déjà les PME politiques (dont le NPA d'Olivier Besancenot et les nouveaux venus, Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et Nouvel espace progressiste de Robert Hue)? Loin d'y voir un fractionnement supplémentaire, Martine Billard, à l'aile gauche des Verts, parle d'«un premier pas vers un regroupement. Il est de bon ton de se plaindre ou de se moquer de l'éparpillement à la gauche du PS. Nous, nous créons une passerelle.» La crise impose, selon elle, d'agréger ces forces en sortant des «logiques de boutiques».
«Communistes, altermondialistes, féministes, écologistes, antiracistes»
«Les clivages sont dépassés; dans notre coin, on n'est pas crédibles», tranche Clémentine Autain, qui plaide pour la «seule solution politique logique»