L'Assemblée nationale a adopté aujourd'hui la réforme de l'audiovisuel voulue par Nicolas Sarkozy lors d'un scrutin serré où la majorité n'a pas fait bloc face à une gauche qui a dénoncé une «berlusconisation» du paysage audiovisuel français.
La réforme, qui prévoit la fin partielle de la publicité sur France Télévisions à compter du 5 janvier et la nomination/révocation des responsables de l'audiovisuel public en Conseil des ministres a été votée par 293 voix contre 242.
L'UMP (317 élus) a enregistré six votes contre (Christian Vanneste, Hervé Mariton, François Goulard…) et sept abstentions, dont François Baroin et le rapporteur général du Budget Gilles Carrez.
Surtout, pour la première fois depuis l'élection de Nicolas Sarkozy en mai 2007, une majorité des 23 députés du Nouveau centre (NC, partenaire de l'UMP dans la majorité) ont voté contre un texte du gouvernement ou se sont abstenus. Dix députés NC ont voté contre le texte, dont le président du groupe François Sauvadet, quatre se sont abstenus. Seulement six ont voté pour. Trois n'ont pas pris part au vote.
L'opposition — PS, PCF et Verts — a voté contre. L'orateur du PS Didier Mathus a dénoncé la «berlusconisation» du paysage audiovisuel français. François Bayrou (MoDem) avait demandé en vain une motion de censure contre ce texte.
«Le débat n’est pas fini. Il va se poursuivre au Sénat»
«Les centristes ont voté contre, pour des raisons que je n'ai pas comprises mais qui font partie de la culture centriste», a ironisé le p