Menu
Libération

UMP : c’est pas tous les jours dimanche

Article réservé aux abonnés
Assemblée . Incompréhension chez les sarkozystes après le recul sur le travail dominical.
publié le 17 décembre 2008 à 6h51

Faut-il être contre les réformes du chef de l'Etat pour avoir le privilège d'être reçu à l'Elysée ? Plusieurs députés UMP posaient, hier, cette angoissante question. En bons soldats sarkozystes, ils s'étaient engagés à donner à ceux qui le souhaitent la liberté de «travailler plus», y compris le dimanche. Et voilà que lundi soir, le président de la République négociait un compromis qui donne largement satisfaction aux défenseurs du repos dominical (ouverture uniquement dans les zones touristiques, et là où «l'usage» est «constaté»).

Ce compromis, le député du Val-d'Oise Yanick Paternotte le garde en travers de la gorge. Associé à la préparation de la proposition de loi demandée par le gouvernement, il n'a pas apprécié de «découvrir dans la presse» que le texte avait été profondément remanié. Le député des Yvelines Jean-Michel Fourgous, UMP tendance ultra-libérale, a lui aussi regretté le dépeçage de la réforme. S'il n'avait pu travailler le dimanche dans sa jeunesse, il n'aurait pas pu se payer les études qui lui permirent de faire de la politique, a-t-il confié devant le groupe. «Une raison de plus d'être contre le travail dominical !» blaguait hier un élu.

Pour les députés UMP hostiles à la banalisation du travail dominical, le compromis de l'Elysée est une victoire. Marc Le Fur (Côtes-d'Armor) se garde de parler de «recul» du chef de l'Etat : «Nous avons eu un dialogue sur une question de société, dans le cadre d'un rapport moder