Les derniers feux de la campagne électorale sont à peine éteints. Mais, tout juste une semaine après son élection lors d'une législative partielle comme député UMP de la 1ère circonscription de la Marne, mi-décembre avec 52,49 % des suffrages, Arnaud Robinet arpente encore les trottoirs du marché Jean-Jaurès dans le centre de Reims. «Les gens ne comprennent pas de nous voir seulement au moment des campagnes électorales et puis après plus du tout», explique ce jeune homme, hospitalo-universitaire, spécialiste de pharmacologie. «Toi, au moins, tu reviens sur le marché. Toute ma famille a voté pour toi. Maintenant il faut que le champagne coule à flots», le félicite Bouyakoub Berkat, ouvrier chez Valeo, blouson floqué aux couleurs du Stade de Reims.
Lait sur le feu. A 33 ans, Arnaud Robinet, ancien conseiller municipal, candidat «du renouveau» et «à faible notoriété» comme il le reconnaît lui-même, a battu le socialiste Eric Quenard, protégé d'Adeline Hazan, maire (PS) de la ville de Reims. Une élection observée comme le lait sur le feu depuis le siège parisien de l'UMP, inquiet d'un possible revers de son poulain pour cause de contexte national morose. Surtout après la défaite lors d'une récente législative partielle en Gironde. Yves Foulon, maire (UMP) d'Arcachon considéré comme un proche de Nicolas Sarkozy avait dû s'incliner face au candidat socialiste.
A Reims, les cadors de l'UMP, Patrick Devedjian, Nadine Morano et Xavier Bertrand, on