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Libération

Marchiani : la gauche s’élève contre la ristourne de Sarkozy

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Justice . L’ex-préfet condamné va bénéficier d’une grâce partielle.
publié le 26 décembre 2008 à 6h51

Les critiques sont tombées aussitôt. Et drues. Quelques heures seulement après l'annonce, mardi, de la grâce partielle accordée par Nicolas Sarkozy à l'ancien préfet du Var, Jean-Charles Marchiani, proche de Charles Pasqua, la gauche s'est déchaînée. «C'est un ami du président de la République qui vient d'obtenir une grâce, […] c'est une dérive monarchique, c'est la dérive du bon plaisir», a protesté le député vert Noël Mamère. Le député (PS) Arnaud Montebourg n'était pas en reste : «Ça s'appelle la reconstitution des privilèges. M. Sarkozy est en train de nous reconstituer un régime aristocratique au profit de ses amis.» «Il y a là, a renchéri Benoît Hamon, porte-parole du PS, une nouvelle illustration d'une dérive du fonctionnement des institutions et de la pratique présidentielle qui veut qu'une personne condamnée aujourd'hui, dès lors qu'elle a une proximité personnelle ou politique avec le président de la République, voit cette peine raccourcie pour services rendus ou proximité partisane.»

Le son de cloche était bien différent à droite. Ainsi, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, s'est félicité de cette décision : «Contrairement à la gauche qui a souvent pris la responsabilité de libérer à l'aveugle des prisonniers […] pour vider les prisons, le choix du président de la République de ne procéder qu'à des grâces individuelles en faveur de détenus, qui par leur conduite ont montré leur volonté réelle de se racheter, est un cho