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portrait

Lieutenant de Martine

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François Lamy. Le député-maire de Palaiseau, 49 ans, s’est démené pour porter Aubry à la tête du PS, tout au long d’un congrès de Reims violent et éprouvant.
publié le 29 décembre 2008 à 6h51
(mis à jour le 29 décembre 2008 à 6h51)

«Ça y est, vous êtes revenu ?» La phrase s'entend beaucoup, ces jours-ci, dans la bouche de ceux de ses administrés qui croisent François Lamy en sa bonne ville de Palaiseau (Essonne). C'est que monsieur le député-maire, occupé qu'il était, ces derniers mois, à s'emparer du PS pour le compte de Martine Aubry, a incontestablement eu, sur son terrain électoral, des absences. De cette bataille de Solferino, longue, éprouvante, riche en coups de théâtre, de force et de vice, il sort avec 800 euros mensuels de facture de portable, épuisé physiquement et nerveusement. «Le toubib de l'Assemblée m'a dit : "Je vous ai vu à la télé, je savais que vous viendriez me voir."» Mais aussi avec le sentiment du devoir accompli, puisqu'il aura finalement installé sa patronne dans le fauteuil de François Hollande. Non sans nourrir, parfois, de fugaces interrogations métaphysiques. «Il y a des moments où on se pose la question : ce psychodrame était-il vraiment utile ? Ne pouvait-on faire autrement ? Pour l'instant, je n'ai pas de réponse.»

Non, François Lamy, homme-lige de Martine Aubry et nouvel homme fort du PS, n'est pas encore «revenu» en banlieue sud. Mais c'est là, au premier étage de sa mairie, qu'il a tenu à ce que l'entrevue ait lieu. «Mon antre», dit-il. Un portrait de Salvador Allende, une photo aérienne de Palaiseau, des maquettes d'avions offertes par un copain, un singe en peluche incarnant «Bébert, le chef de l'opposition». Et «le b