2008 a été l’année de l’explosion de la crise, 2009 doit devenir l’année de la contre-offensive face à la crise. Cela passe naturellement par le grand retour de la politique, du rôle des Etats et donc du volontarisme des gouvernants. En 2008, financiers, banquiers, économistes, agences de notation, réassureurs ont pathétiquement échoué.
En 2009, c’est aux Etats et à leurs dirigeants, aux banques centrales et à leurs présidents, aux régulateurs actuels et surtout à venir de prendre le relais, d’imposer leur autorité, d’inventer de nouvelles normes, de nouveaux contrôles, de nouvelles surveillances et, s’il le faut, de nouvelles sanctions. Devant les dévastations d’une crise qui n’a aucune chance de disparaître spontanément en quelques mois, qui risque au contraire de s’aggraver, de déraper ou de s’enraciner, seul le volontarisme concerté peut avoir les moyens de canaliser le désastre, de le combattre et à la longue, de le vaincre. Cela implique beaucoup de compétence (lors de la crise de 1929, les remèdes choisis avaient aggravé le mal), d’énergie (George Bush a flotté, Angela Merkel a hésité), de réactivité (après un démarrage poussif, les institutions internationales ont su accélérer le rythme) et de coordination : si un choix s’est révélé inefficace et même dangereux en 2008, c’est bien celui du souverainisme et de l’égoïsme national. Les pays d’Europe qui avaient snobé l’euro (Norvège, Suède, Danemark, Islande et surtout Grande -Bretagne) ont payé cher leur myopie et vont