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Analyse

Des vœux fixés sur l’étranger

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Avec l’international, le chef de l’Etat élude la crise économique.
publié le 2 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 2 janvier 2009 à 6h51)

Premières lueurs de 2009 et déjà l'art du contre-pied. Nicolas Sarkozy a surpris mercredi soir lors de ses vœux radiotélévisés depuis la bibliothèque de l'Elysée. Très attendu sur le front de la politique intérieure après s'être consacré ces six derniers mois à la présidence de l'Union européenne, il a annoncé qu'il partait dès lundi «chercher les chemins de la paix» au Proche-Orient via une tournée d'à peine deux jours qui le conduira du Caire à Damas, en passant par le Liban et Israël.

Certes, le chef de l'Etat a consacré l'essentiel de son propos à la crise économique, ses conséquences et la manière dont il entendait les traiter. Il a cherché à préparer l'opinion à des lendemains moroses en prévenant qu'après une «rude» année 2008, «les difficultés qui nous attendent en 2009 seront grandes». Mais force est de constater que, comme ses prédécesseurs, il entend consacrer beaucoup de son temps et de son énergie aux délices de la politique étrangère.

Rampe. Grisé par la crise géorgienne de cet été où il a été aux avant-postes pour obtenir un cessez-le-feu avec Moscou, galvanisé par ses discours sur l'avènement du «nouveau monde» qu'il prédit après la crise financière, il n'entend pas redescendre comme ça de son petit nuage. Orphelin de la présidence d'une Europe qu'il estime avoir «transformée», il s'attaque avec le Proche-Orient au dossier de ceux qui jouent dans la cour des grands. Et puis autant occuper les feux de