Nicolas Sarkozy a depuis toujours un art consommé de la mise en scène, et d’abord de lui-même. Mais son talent décuple sous le coup de l’urgence, qu’elle soit financière ou sociétale. Son hyperactivisme n’a pas été de trop pour faire face à la déflagration financière planétaire. Et son sens politique lui a sans doute dicter de ne plus négliger l’impératif de promotion sociale de populations d’origine étrangère. Mais le show terminé, les résultats ne sont pas toujours ceux attendus.
La gestion de la crise Réactive mais pas aboutie
Si la crise financière a du bon, c'est pour les conversions spectaculaires. On pensait Nicolas Sarkozy un adepte du libéralisme. Le 25 septembre, à Toulon, dix jours après la faillite de Lehman Brothers qui a provoqué la panique sur les marchés, le Président de la République annonce que «le laisser-faire, c'est fini. Le marché qui a toujours raison, c'est fini». Et il se dit prêt à sauver toute banque française de la faillite ainsi qu'à assurer les dépôts de tous les Français. Promesse mise à exécution, quatre jours plus tard, avec la nationalisation partielle de l'établissement franco-belge Dexia, qui fait alors face à une crise de liquidités.
Une réaction tardive, mais salutaire. La crise des subprimes a démarré à l’été 2007 et, pendant un an, le gouvernement français a fait l’autruche, refusant même d’envisager un ralentissement économique. A ce moment précis, cependant, il n’est plus question de cohérence. Une nouvelle faillite d’envergur