Le retour au ministère de la justice de Rachida Dati, cinq jours après son accouchement, suscite étonnement ou critiques des féministes, même s'il n'y a médicalement «pas de contre-indication physiologique» et si certaines pensent qu'elle n'avait «pas le choix».
Rachida Dati a donné naissance vendredi dernier par césarienne à une fille, prénommée Zohra, et a repris ses tâches de ministre mercredi, jour même de sa sortie de la clinique.
Le congé de maternité, pour un salarié, est en France de seize semaines, généralement six avant la naissance et dix après. Mais étant ministre, Rachida Dati n'est pas soumise au code du travail, recevant non un salaire mais une indemnité. «La grossesse n'est pas une maladie», note le Dr Georges-Fabrice Blum, vice-président du collège national des gynécologues obstétriciens (CNGOF), pour qui il n'y a «pas de contre-indication physiologique» à revenir très vite au travail.
Il souligne aussi que les techniques actuelles de césarienne sont «beaucoup moins invalidantes sur le plan de la reprise du travail»: «on ne referme plus le péritoine comme avant, la femme dès le lendemain a l'impression d'avoir accouché normalement, les douleurs n'existent
Le congé maternité éclair de Dati choque les associations féministes
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France's Justice Minister Rachida Dati arrives in the courtyard of the Elysee Palace in Paris for the first weekly cabinet meeting of the year, January 7, 2009. Dati returned to work on Wednesday just five days after giving birth by caesarean section, seemingly anxious not to be sidelined following a string of political setbacks. REUTERS/Charles Platiau (FRANCE) (REUTERS)
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publié le 8 janvier 2009 à 17h54
(mis à jour le 8 janvier 2009 à 18h00)
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