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Libération

De toute façon, «on ne sait pas où on va»

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L’ACTUSCOPE. Chaque samedi, l’actualité vue par un panel de l’institut Médiascopie.
publié le 10 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 10 janvier 2009 à 6h51)

La crise est toujours là, rampante, mais elle a désormais deux visages : l'un inquiète, l'autre stimule. «Sarkozy veut doubler l'aide aux banques. C'est que la crise est vraiment grave», s'inquiètent d'abord nos panélistes. Et chacun d'évoquer ses effets sur son quotidien, l'épargne qui a fondu, le pouvoir d'achat qui baisse. On tente de faire face : «Je revends des choses que j'ai chez moi sur Internet», explique l'un. «Je retravaille le samedi», confesse un autre.

La chasse aux «trucs anticrise» a pour certains quelque chose d'excitant. Comme les soldes. Même ceux qui en ont horreur s'y sont mis. Bien sûr, il s'agit là d'expédients. On bricole, on vit au jour le jour, on fait peu de projets. L'heure est à l'attentisme. Rien ne sert de se précipiter, il faut savoir attendre : «les prix de l'immobilier vont baisser, les taux aussi». De toute façon, «on ne sait pas où on va, l'essence, la guerre, le chômage… C'est inquiétant, une année entre parenthèses»… Et pourtant, dans ce brouillard il y a une lueur d'espoir. «On va déplacer nos plaisirs, annonce un panéliste, se contenter de moins de choses, apprendre à consommer autrement, se recentrer sur l'essentiel, la famille, les amis.» Un autre, qui est dans la finance, surprend son monde et renchérit : «Y en a marre de cette société de consommation, on va peut-être enfin remettre les priorités là où elles sont !»

La vague de froid qui sévit sur le pays, comme l