Philippe de Villiers est à fond dans la course. Celle des navigateurs solitaires du Vendée Globe, pas les européennes. Le président du conseil général de Vendée a suivi, heure par heure, le sauvetage de Jean Le Cam, dont le navire s’était retourné, par Vincent Riou en direct du PC course installé au pied de la tour Montparnasse. Le président du Mouvement pour la France (MPF) a l’esprit au large, loin des préoccupations hexagonales. Depuis l’université d’été de son parti en septembre où il avait accueilli Declan Ganley, le leader irlandais du non au traité de Lisbonne, Philippe de Villiers affiche désormais une discrétion peu coutumière.
«Soufflé». Plus question pour lui de commenter à coup de petites phrases assassines la politique hexagonale. «Plutôt que de taper mollement pendant longtemps, mieux vaut taper durement pendant un temps plus court», assure Villiers, plus serein. Le MPF devrait donc annoncer ses têtes de listes pour les huit circonscriptions européennes fin février pour entrer véritablement en campagne fin mars. «Comme nous nous sommes adossés au mouvement Libertas, présent dans beaucoup de pays d'Europe, nous allons tous partir en même temps pour avoir une dynamique en termes d'organisation et de communication», précise Patrick Louis, député européen et numéro 2 du MPF. Le président du conseil général de Vendée, de plus en plus recentré sur la gestion de son département, considère que «partir en campagne maintenant, alors que le soufflé de