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Libération

Royal dénonce le «harcèlement moral» de Sarkozy sur Dati

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Royal affirme que Dati n’a pas eu d’autre choix que de reprendre ses activités en raison de l’annonce de la fin du juge d’instruction. «Si j'osais plaisanter, je conseillerais au père de l'enfant de prendre un congé paternité», ajoute-t-elle
Segolene Royal, regional council head, speaks during a meeting in Poitiers November 24, 2008. France's stricken Socialist Party launched a review on Monday of its disputed leadership vote in an attempt to stop the chaos that has broken out since Martine Aubry won a razor-thin victory over Segolene Royal. REUTERS/Regis Duvignau (FRANCE) (REUTERS)
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publié le 11 janvier 2009 à 15h31
(mis à jour le 11 janvier 2009 à 15h57)

Ségolène Royal prend la défense de Rachida Dati. Tout en attaquant Sarkozy. "Qu'on laisse donc tranquille Rachida Dati! Cet acharnement contre elle est indécent et injuste", affirme la socialiste, alors que le retour au ministère de la Justice de Rachida Dati cinq jours après son accouchement fait polémique. Royal l'explique par la formule "à fonction exceptionnelle, comportement exceptionnel".

"Se remettre debout cinq jours seulement après avoir subi une césarienne, c'est trop rapide, sans doute. Mais à fonction exceptionnelle, comportement exceptionnel", dit Ségolène Royal dans une interview parue dans le Journal du Dimanche. Elle avait été, en 1992, la première femme ministre en exercice à accoucher.

Le responsable, selon Royal, est Nicolas Sarkozy, dont le "comportement brutal, provocateur et humiliant (...) témoigne d'un total manque de respect". "Au lieu de la rassurer et de la sécuriser, il la bouscule psychologiquement et la contraint à un choix cornélien. Au regard du code du travail, cela s'appelle du harcèlement moral", va-t-elle jusqu'à affirmer.

"Quel choix a-t-on lorsqu'on est Garde des Sceaux et que le président de la République décide d'annoncer une importante réforme de la Justice un mercredi alors qu'on a accouché le vendredi précédent", déclare Ségolène Royal en ajoutant quelle "milite" toujours pour un allongement du congé maternité.

"Pourquoi Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas laissé à sa