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Libération

«Bertrand Delanoë est maire de Paris, point barre»

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PS. Après l’échec au congrès, les proches font bloc autour de l’élu qui a réinvesti son fief :
publié le 12 janvier 2009 à 6h51
(mis à jour le 12 janvier 2009 à 6h51)

Il n’a pas eu la fève. Jeudi dernier, c’était déjeuner galette des rois à l’Hôtel de Ville pour Bertrand Delanoë et ses adjoints. Le maire de Paris n’a pas été couronné. Après un congrès socialiste raté, l’année 2009 ne démarre assurément pas sous le signe de la gagne pour l’ancien prétendant à la succession de François Hollande.

Où qu'il aille, Bertrand Delanoë n'est pas à la fête. Noyé au milieu des parlementaires UMP et chambré par Nicolas Sarkozy à l'Elysée, mercredi, lors des vœux présidentiels. Et ce matin à l'Hôtel de Ville, exercice délicat, il doit adresser les siens à la presse et devrait donner le change sur le mode : «Je suis en forme et je vais m'occuper de Paris, protéger les Parisiens contre la crise.» Mais il n'a pas totalement digéré son échec. «Il ne comprend toujours pas ce qui lui est arrivé», raconte un proche. Quoique légèrement requinqué après des vacances à Bizerte en Tunisie, le maire de Paris conserve de ce congrès cauchemardesque pour lui une «grosse blessure personnelle, même s'il reste pudique», selon un socialiste parisien.

«Cambouis». Revoilà donc Delanoë dans son fief parisien, «reparti sur les chapeaux de roue», jure-t-on à son cabinet. «Il est dans son bureau le matin dès 7 h 30. Quand on arrive à 8 heures, on trouve la revue de presse déjà annotée de sa main.» Le message est clair : Delanoë est maire à 150 %. «Après la trêve des confiseurs, c'est reparti. Non pas qu'il ait jamais abando