Le second volet du plan de relance gouvernemental, qui doit être voté cet après-midi en première lecture à l’Assemblée nationale, n’est-il pas déjà dépassé ? Malgré les critiques socialistes, qui jugent insuffisantes et inadaptées les mesures envisagées, les députés de la majorité assument le choix gouvernemental de privilégier les investissements publics plutôt que de donner un coup de pouce à la consommation.

Ce plan «est parfaitement calibré», assure le rapporteur du budget, Gilles Carrez (UMP) : «Quant à savoir s'il devra ou non être un jour complété par d'autres mesures, personne ne peut répondre à cette question.»«Celui qui prétend aujourd'hui savoir combien de temps la crise va durer, il ferait mieux de se taire», renchérit Charles de Courson (Nouveau Centre), qui souligne l'importance des mesures de soutien au pouvoir d'achat déjà votées, mais qui n'apparaissent pas dans ce volet du plan, comme la revalorisation des prestations vieillesse et des minima sociaux.

Comparée à l'Allemagne, où la coalition au pouvoir mettait hier la dernière main à un second plan de soutien à l'économie de plus de 50 milliards d'euros, la France ne serait-elle pas déjà en retard ? «Au contraire, assure Charles de Courson, nous avons réagi plus vite, dès l'automne.»«La situation des deux pays n'est pas comparable», estime l'UMP Jérôme Chartier, qui se rendait justement hier à Berlin pour interroger ses collègues allemands : «Chez eux,