La ligne Sarkozy-Hortefeux fonctionne toujours. Pour son plus ancien fidèle, qu'il lui arrive selon ses humeurs et les circonstances de présenter comme son «meilleur ami», Nicolas Sarkozy avait ces derniers temps pensé au secrétariat général de l'UMP pour revigorer un parti moribond. Mais Hortefeux, qui en a soupé des tambouilles d'appareil comme de la cuisine des élus, a refusé tout net. C'est un secret de polichinelle, il guignait le ministère de l'Intérieur et s'y préparait de longue date. Mais dans les vieux couples, le mâle dominant accède rarement au désir de celui qui vient de lui refuser une faveur. Brice Hortefeux a donc été privé de l'Intérieur pour se voir confier le très stratégique ministère des Affaires sociales. Une promotion quand même.
Proximité. En début de semaine prochaine au plus tard, il y remplacera Xavier Bertrand, en partance pour le secrétariat général de l'UMP, tandis qu'Eric Besson, secrétaire d'Etat à la Prospective, s'installera à l'Immigration (lire ci-dessous). «En période de crise, le ministère des Affaires sociales a une dimension très politique. La proximité de Brice Hortefeux avec le Président sera un atout pour lui et une garantie de confiance dans la parole du ministre pour les syndicats», expliquait hier à l'Elysée un conseiller du Président. «Il a pris conscience qu'un champ immense s'ouvrait à lui à travers ce poste. C'est de plus un bon négociateur et cette fonction va lui donner de l'épaisseur»,